Mot de la présidente — avril 2019

En être ou pas ?

Par Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ

Chaque année, vous recevez un avis de renouvellement de votre cotisation comme membre de l’UNEQ. Et chaque année, vous vous demandez pourquoi vous continueriez à être membre de votre Union. Cette question est légitime. Et je tenterai d’y apporter quelques réponses.

L’UNEQ défend vos droits depuis plus de 40 ans. Que veut dire exactement, « défendre vos droits » ? Cela signifie que l’on se bat année après année pour que vous puissiez exercer votre profession, métier ou vocation d’écrivain.e dans les meilleures conditions possibles.

© Julien Faugère

Cette défense s’accomplit sur deux plans : le court terme (un contrat à négocier) et le long terme (faire changer des lois iniques).

Commençons par le court terme, c’est-à-dire le moment où vous vous apprêtez à négocier un contrat, peut-être le premier. Ce premier contrat est sans aucun doute le plus important de votre vie d’écrivain.e, car il créera pour longtemps un sillage de droits que vous avez cédés ou que vous avez conservés, et il sera difficile de le changer par la suite. Mais qu’il s’agisse de votre premier contrat ou d’un autre à venir, vous pouvez en tout temps demander l’appui de l’UNEQ pour mieux en comprendre les clauses et trouver des arguments de négociation afin de faire valoir vos droits. Geneviève Lauzon, notre directrice des services aux membres, saura vous conseiller de façon judicieuse — pour obtenir ses coordonnées, cliquez ici.

Le long terme, maintenant. C’est l’aspect le plus méconnu du travail de l’UNEQ. Un travail de l’ombre, dans les coulisses du pouvoir, souvent ingrat, qui consiste à tenter de faire changer les lois qui nuisent à notre profession et qui ont une influence délétère pour de longues années sur nos conditions d’écriture.

J’en donne pour exemple nos multiples représentations pour que la Loi sur le droit d’auteur, qui a subi de nombreuses exceptions introduites en 2012 par le gouvernement conservateur de l’époque, redevienne une loi qui protège nos droits de façon juste et équitable. Un lobby très influent, composé entre autres d’avocats qui croient dur comme fer au libre marché et à l’accès gratuit des contenus dans le domaine de l’éducation, exerce des pressions constantes sur le gouvernement fédéral pour maintenir ces nombreuses exceptions. Cette idéologie de la gratuité est omniprésente, particulièrement dans l’univers d’internet. L’UNEQ est votre porte-voix pour défendre vos droits dans un monde qui les bafoue de plus en plus. (Pour en savoir plus sur l’examen en cours de la Loi sur le droit d’auteur, cliquez ici.)

Un second exemple : l’UNEQ se bat depuis plus de 20 ans pour faire changer la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs, S-32.01, afin qu’elle permette un processus de négociation entre les éditeurs et les écrivain.es pour en arriver à une entente-cadre. Grâce au travail acharné de l’UNEQ et des associations comme l’Association québécoise des auteurs dramatiques (AQAD) et le Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV), le gouvernement du Québec a annoncé qu’il y aurait révision de la Loi. Jamais, depuis toutes ces années, nous n’avons eu un tel « momentum ». C’est le temps où jamais d’établir enfin des pratiques contractuelles exemplaires grâce à une négociation de bonne foi.

L’UNEQ fait la force n’est pas un vain slogan. Votre adhésion à l’UNEQ joue un rôle essentiel pour nous permettre de mieux défendre vos droits et de mieux vous représenter.
 

  1. Gilberte Poirier

    Merci de nous tenir au courant des événements litéraires. Toujours intéressant!

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