Mot de la présidente — avril 2020

Par Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ

Chères écrivaines, chers écrivains,

Depuis l’éclosion de la pandémie de la COVID-19, tous les événements littéraires, qu’il s’agisse de tournées dans les écoles, cégeps et université, conférences dans les bibliothèques publiques, salons du livre et spectacles publics ont été annulés ou reportés, ce qui occasionne des pertes de revenus importantes pour les autrices et les auteurs.

© Julien Faugère

Entre-temps, les librairies ont fermé leurs portes, ce qui aura un impact majeur sur la vente de livres, que les plateformes en ligne ne pourront entièrement compenser. De plus, la plupart des éditeurs ont dû prendre la difficile décision de reporter à l’automne la parution de leurs titres prévus ce printemps, ce qui occasionnera de douloureuses pertes de revenus pour les éditeurs, mais aussi pour les auteurs, dont le statut socioéconomique est déjà précaire.

C’est dans ce contexte particulièrement éprouvant que l’UNEQ vous a fait parvenir cette semaine un sondage afin que l’on puisse documenter les incidences financières de la pandémie sur vos activités littéraires. Cela nous permettra de dresser un portrait plus clair de la situation socioéconomique des écrivain.e.s et de mieux cibler les démarches à entreprendre auprès du ministère de la Culture et des Communications, de Patrimoine canadien et des autres institutions subventionnaires comme le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Conseil des Arts du Canada (CAC) afin de proposer des solutions concrètes pour soutenir financièrement les autrices et les auteurs.

Je vous demande donc instamment de remplir ce sondage. Donnez-nous les moyens de vous appuyer dans cette crise sanitaire qui fait des ravages partout dans le monde et changera à jamais nos existences.

⇒ Pour répondre au questionnaire, cliquez ici.

Je vous souhaite bon courage. Continuez à prendre soin de vous et de vos proches.
 

  1. Genevieve Dufour

    Après vous avoir envoyé mon premier message, j’ai lu un article sur la situation à New York où un médecin qui soigne les patients du COVID 19 rapporte que contrairement à ce que laissait entendre le rapport officiel de l’OMS sur la situation à Wuhan, 20% des patients qui ont besoin d’être hospitalisés sont jeunes et sans condition médicale préalable. Ces patients ont besoin d’oxygène puis de respirateurs pour survivre, et ils peuvent garder des séquelles très importantes d’avoir été placés sous respirateurs (apparemment, les poumons peuvent être abîmés au point qu’ils ne sont plus capables d’avoir les mêmes activités physiques ou sports). Cela change la donne, dans le sens où la population en général est beaucoup plus à risque qu’on ne le pensait initialement (étant compris que si ces patients n’avaient pas accès aux respirateurs parce qu’il en manque, le taux de mortalité augmenterait beaucoup, ce qui veut dire qu’il y aurait effectivement une pandémie, même selon la définition plus ancienne de l’OMS). Le témoignage de médecin que j’ai lu n’est pas un rapport officiel des hôpitaux de New York mais c’est à suivre, et à comparer avec les données qui seront fournies par la Suède, où la population plus jeune et active n’est pas confinée. Cela ne change pas le fait qu’il va falloir surveiller la situation du point de vue de la liberté d’expression et de presse, mais cela suggère qu’il est justifié de prendre des mesures ne concernant pas seulement les groupes comme les personnes âgées ou immuno-déficientes.

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