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Parler pour autrui : que dit l’appropriation culturelle ?

23 Mai. 2019 @ 18 h 00 - 20 h 00

Durant l’été 2018, à la suite des controverses suscitées par l’annulation des pièces de théâtre de Robert Lepage SLĀV et Kanata, l’UNEQ s’est engagée à organiser une rencontre permettant d’échanger sur les délicates questions de  la censure et l’appropriation culturelle. Au même moment, la revue culturelle Spirale préparait un dossier sur l’appropriation culturelle. Une collaboration entre Spirale et l’UNEQ est née.

Nous aurons ainsi le plaisir d’accueillir, le 23 mai 2019 à la Maison des écrivains, le lancement du 268e numéro de Spirale qui contient un dossier intitulé « Parler pour autrui : que dit l’appropriation culturelle ? », dirigé par Eftihia Mihelakis. Sur plusieurs thèmes et enjeux abordés par les collaboratrices et les collaborateurs de ce dossier (les cultures autochtones, le rapport à la censure, les sans-papiers en France, les droits d’auteur, le racisme anti-Noirs, etc.), Spirale réfléchit sur ce que signifie le fait de parler en lieu et place d’autrui.

Ce lancement sera suivi d’une table ronde animée par Tristan Malavoy et réunissant les auteurs Simon Boudreault, Maya Cousineau-Mollen, Catherine Mavrikakis et Rodney Saint-Éloi. Cette table ronde sera enregistrée par Opuscules — Littérature québécoise mobile.

Après la table ronde, Spirale offrira un cocktail.

Texte de présentation d’Eftihia Mihelakis, tiré du dossier « Parler pour autrui : que dit l’appropriation culturelle ? »

De quelles façons les différentes productions culturelles s’ouvrent-elles à d’autres formes, à d’autres possibilités de prises de parole pour autrui ? Comment les textes abordent-ils la question des luttes sociales et de liberté d’expression dans le contexte francophone ? Quel « nous » peut (se) révéler (dans) le phénomène d’appropriation culturelle ? C’est en faisant cohabiter des textes qui portent directement ou indirectement sur la « dysphonie » — pour emprunter le syntagme à Mavrikakis — des versants de l’appropriation culturelle que l’on a voulu, au sein de ce dossier, rendre plus évidentes les structures qui la font proliférer, les régimes interprétatifs qui la maintiennent à l’écart de la pensée critique, de même que la façon dont les spécificités francophones peuvent y tracer de nouveaux espaces de réflexion.

Les écrivains, les écrivaines et l’animateur

⇒ Simon Boudreault, auteur, metteur en scène, comédien, improvisateur et marionnettiste, a joué plus de 15 ans à la LNI. Acteur, il a joué, entre autres, dans Assoiffés, L’Énéide, Tout Shakespeare pour les nuls, Scrooge, et il a été de l’équipe de l’émission Dieu Merci. Il a reçu le prix du public décerné par le Conseil des Arts de Montréal pour sa pièce Sauce brune (2009). Sa pièce D pour Dieu ? a été finaliste pour un prix du Gouverneur général. Simon Boudreault a aussi reçu, lors de la création de As is (tel quel), le prix auteur dramatique attribué par le public du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Sa plus récente pièce s’intitule Comment je suis devenu musulman, « l’histoire d’un mariage des cultures, dans tous les sens du terme. »

⇒Maya Cousineau Mollen, Innu-Montagnaise, a publié des poèmes dans des anthologies, des revues littéraires, et elle est également l’auteure d’une nouvelle dans le recueil Amun (sous la direction de Michel Jean). Elle lancera un recueil de poésies à l’automne 2019 avec les Éditions Hannenorak. Fondatrice de l’association étudiante autochtone à l’Université Laval et également cofondatrice du Conseil des jeunes des Premières nations du Québec et du Labrador (l’actuel Réseau jeunesse des Premières nations du Québec et du Labrador), elle est aujourd’hui conseillère en développement communautaire, Premières nations et Inuit pour la firme EVOQ Architecture. Elle a été invitée à la première de la pièce Kanata de Robert Lepage par l’association Décoloniser les Arts, association indépendante du Théâtre du Soleil.

Poète, écrivain, essayiste, éditeur, né à Cavaillon (Haïti), Rodney Saint-Éloi est l’auteur d’une quinzaine de livres de poésie, dont Je suis la fille du baobab brûlé (2015, finaliste au prix des Libraires, finaliste au Prix du Gouverneur général), Jacques Roche, je t’écris cette lettre (2013, finaliste au Prix du Gouverneur général). Il a dirigé plusieurs anthologies, a publié Haïti Kenbe la ! en 2010 chez Michel Lafon. Pour la scène, il a réalisé plusieurs spectacles dont Les Bruits du monde, les Cabarets Roumain, Senghor, Césaire, Frankétienne. Il est l’auteur de l’essai Passion Haïti (Septentrion, 2016). Le prestigieux prix Charles-Biddle lui a été décerné en 2012. Il a été reçu en 2015 à l’Académie des lettres du Québec et il deviendra membre de l’Ordre des arts et des lettres du Québec le 27 mai 2019. Il dirige la maison d’édition Mémoire d’encrier qu’il a fondée en 2003 à Montréal.

⇒ Catherine Mavrikakis a publié une douzaine de titres depuis 1996. L’éditeur Héliotrope a notamment publié les romans Le ciel de Bay City (2008), Les derniers jours de Smokey Nelson (2011), La ballade d’Ali Baba (2014), Deuils cannibales et mélancoliques (2015) et, Oscar De Profundis (2016). Elle est l’auteure d’une pièce de théâtre, Omaha Beach : un oratorio (2008). Elle écrit aussi des essais, parmi lesquels L’éternité en accéléré : e-carnet (2010) et Diamanda Galás : guerrière et gorgone (2014). Ses livres sont traduits en plusieurs langues, en italien et en suédois notamment, et de nombreux prix les ont récompensés, dont le Prix des libraires du Québec et le Prix littéraire des collégiens. Catherine Mavrikakis enseigne la littérature et la création à l’Université de Montréal.

Écrivain, musicien et chroniqueur, Tristan Malavoy est l’auteur du roman Le Nid de pierres (Boréal, 2015). Il a aussi fait paraître Feux de position, un recueil de chroniques et d’entretiens (Somme toute, 2017), des recueils de poèmes et des disques de spoken word et de chansons. Comme parolier, il a collaboré entre autres avec Ariane Moffatt, Catherine Durand et Gilles Bélanger. Tristan Malavoy a également conçu des spectacles où la musique rencontre la littérature et coscénarisé le documentaire La musique à tout prix, diffusé à Télé-Québec en octobre 2016. Depuis 2013, il pilote la collection « Quai no 5 » des Éditions XYZ.

Détails

Date :
23 Mai. 2019
Heure :
18 h 00 - 20 h 00
Catégories d’Évènement:
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Organisateurs

Union des écrivaines et des écrivains québécois
Magazine Spirale

Lieu

Maison des écrivains
3492, avenue Laval
Montréal, Québec H2X 3C8 Canada
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