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Léa Vanden Casteele

Cher Yvan,

En lisant le journal lundi dernier, je déprimais devant les mauvaises nouvelles qui s’enlignaient : le ravage des drogues, du réchauffement climatique, de la guerre, de la malbouffe chez les enfants… Rien de nouveau sous le soleil, tu me diras. Quand même, je trouvais ça lourd pour un lundi matin.

Un titre a attiré mon attention. Intrigué, je me suis redressé. Un producteur annonçait son intention de prendre une option sur la collection complète des Contes interdits ! Déjà que les adaptations ne courent pas les rues, qu’on s’intéresse à une collection entière est inédit. C’est rare et c’est formidable !

UNEQ

L’été est arrivé et avec lui la promesse pour nombre d’entre nous d’un repos bien mérité. L’occasion pour chacune et chacun de se ressourcer, de profiter de ses proches et d’envisager les mois qui viennent avec sérénité et détermination.

Sérénité et détermination. Deux mots qui caractérisent l’état d’esprit du conseil d’administration nouvellement élu. Lors des deux réunions que nous avons tenues les 13 et 19 juin derniers, nous avons pu prendre conscience de l’ampleur de la tâche qui nous attend. Après la crise qui a secoué l’UNEQ ces derniers mois, les nombreux départs et pertes d’expertises qui en ont découlé, l’enjeu de rétablir la force de notre Union est énorme.

UNEQ

La citation apocryphe attribuée à Voltaire : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose » illustre à merveille l’utilité du mensonge pour obtenir des gains, servir ses intérêts ou nier la réalité lorsqu’elle ne fait pas notre affaire. Sous l’ère « trumpienne », le mensonge a même pris du galon pour devenir un « fait alternatif ».

Avec le développement exponentiel des réseaux sociaux, même les mensonges les plus grossiers, répétés à satiété, finissent par avoir des allures de vérité, en dépit des faits. Nous en sommes les tristes témoins chaque jour dans de nombreux dossiers politiques.

Pourquoi cette entrée en matière sur le mensonge ? Pour une raison simple : depuis plusieurs mois, énormément d’informations erronées ont circulé et circulent encore sur les réseaux sociaux au sujet de l’UNEQ, créant, par conséquent, un contexte défavorable au débat et aux échanges.

Hélène Gadé

Chères écrivaines, chers écrivains et artistes de la littérature,

Voilà près de six ans que je préside notre Union. C’est un honneur et un privilège que d’en être à mon troisième mandat et d’avoir été élue, puis désignée par mes pairs du conseil d’administration, pour piloter le seul syndicat d’artistes du domaine de la littérature au Québec. Et, comme tout honneur, celui-ci s’accompagne de grandes responsabilités : vous représenter, faire valoir vos droits et vos intérêts socioéconomiques, agir avec détermination dans le présent, avoir une vision de l’avenir, assurer la santé financière de notre Union, tout en vous tenant informé·e·s de tous ces enjeux aussi souvent et aussi clairement que possible.

C’est sans doute sur ce dernier point, l’information, qu’il me faut admettre que nos objectifs n’ont pas été atteints ces derniers mois.

Hélène Gadé

Le premier geste des écrivaines et des écrivains québécois pour protéger leurs droits a été de fonder l’UNEQ en 1977, il y a 45 ans. Les objectifs de départ sont restés les mêmes aujourd’hui : représenter les écrivain·e·s, défendre leurs intérêts professionnels, moraux et économiques, et plus globalement travailler à la valorisation et à l’épanouissement de la littérature québécoise.

Depuis lors, l’UNEQ n’a cessé de se battre pour obtenir une loi sur le statut de l’artiste juste et équitable qui nous permettrait de négocier des ententes collectives encadrant les conditions minimales de pratique du métier d’écrivain·e, au même titre que les autres artistes.

Cette lutte semblait perdue d’avance, mais l’UNEQ a repris le flambeau il y a quatre ans et a mené une campagne tambour battant pour obtenir justice, ralliant un grand nombre d’autrices et d’auteurs ainsi que d’autres associations d’artistes.

Malgré tous les obstacles, l’UNEQ a eu gain de cause. Une nouvelle loi sur le statut de l’artiste a été adoptée le 3 juin 2022, propulsant notre syndicat dans une nouvelle ère. C’est une immense victoire, aussi inespérée qu’attendue. Et cette victoire implique de grands changements.