Le Comité des régions, un nouvel outil pour l’UNEQ

Par Mélissa Verreault, administratrice et représentante des régions

Mélissa Verreault

Depuis maintenant plus de vingt ans, l’UNEQ cherche à développer ses relations avec les écrivain.es vivant en dehors de Montréal. Cette volonté de se rapprocher de ces membres s’est d’abord concrétisée par la mise sur pied du Comité Trans-Québec. Le temps a passé, bien des choses ont changé, mais pas le désir de l’UNEQ de mieux soutenir ceux qui habitent plus ou moins loin de la métropole.

En 2015, la direction générale et le conseil d’administration ont entrepris une grande réflexion visant à proposer une refonte du Comité Trans-Québec et à envisager de nouvelles manières de tisser des liens régions-UNEQ. Ce processus a mené à la rédaction par Mylène Bouchard, administratrice représentante des régions de 2010 à 2016, d’un plan d’action qui fut d’ailleurs présenté lors de l’assemblée générale du 3 décembre dernier. C’est maintenant moi, Mélissa Verreault, qui siège en tant que représentante des régions. À ce titre, j’aimerais aujourd’hui vous expliquer en quelques lignes les différents changements qui ont été apportés au Comité Trans-Québec.

Identité et territoire

Tout d’abord, nous avons revu le nom de l’entité et opté pour une formule claire et simple : Comité des régions. Cette appellation permet de mettre en relief l’un de nos objectifs, soit celui de reconnaître la valeur et les particularités de chacune des régions où habitent nos membres.

© 2006, Jean Daneault, Le monde en images, CCDMD

Le Québec est vaste et le défi, de taille : comment s’assurer que les écrivains provenant des quatre coins de cet immense territoire soient adéquatement représentés ? Pour commencer, nous avons redessiné la carte de la province afin qu’il n’y ait aucun « vide administratif ». Si, préalablement, 12 régions étaient représentées au Comité Trans-Québec, ce sont dorénavant 15 régions qui possèdent un délégué. À cela s’ajoute une catégorie « Hors Québec », pour un total de 16 délégué.es. Nous avons effectivement cru bon inclure dans notre comité les écrivain.es d’origine québécoise habitant à l’extérieur de la province, puisqu’eux aussi sont confrontés à des enjeux particuliers qui méritent notre attention.

Je tiens par ailleurs à souligner que l’idée de mandater un représentant des écrivain.es hors Québec découle d’une proposition soumise par une membre de l’UNEQ ; c’est donc la preuve que vos suggestions ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde ! Il est également à noter que les 15 régions « intra Québec » sont rattachées à cinq grands territoires — à ce sujet, je vous invite à consulter la liste à la fin du présent texte. Pour chacun de ces grands territoires, un.e délégué.e joue le rôle de représentant. Ce dernier est responsable de prendre en note les demandes, les besoins, les questionnements et les commentaires des autres délégué.es de son territoire et d’en faire état lors des réunions du Comité. Participent à ces réunions les six représentants des territoires, la présidente de l’UNEQ, le directeur général de l’UNEQ ainsi que l’administratrice représentante des régions, c’est-à-dire moi-même.

Nomination des délégué.es

Précédemment, nous procédions à un vote pour élire chacun des délégué.es. Nous avons revu cette formule pour plusieurs raisons, la première étant que le Comité Trans-Québec était le seul comité de l’UNEQ dont les membres devaient être élus ; pour l’ensemble des autres comités, nous avons toujours procédé par nomination. Le but ici n’est évidemment pas de contourner l’aspect démocratique de notre association, bien au contraire ! La vérité, c’est que nous avions parfois de la difficulté à obtenir des mises en candidature pour combler les sièges de délégué.es. Aussi, en nous donnant l’occasion de proposer nous-mêmes à des personnes de s’impliquer dans le Comité des régions, nous ouvrons potentiellement la porte à une plus grande participation.

Lorsque nous nommons un délégué, nous le faisons sur la base de ses expériences, de son implication dans son milieu, de son dynamisme et de sa capacité à établir facilement des contacts avec différents intervenants du monde littéraire. Pour ce faire, nous pigeons dans une banque de candidats que nous avons établie. Si cela vous intéresse d’en faire partie, surtout, faites-nous signe : nous sommes toujours désireux de collaborer avec des personnes motivées ! Il faut également savoir que les délégué.es sont nommé.es pour une période de deux ans, ce après quoi une rotation est effectuée, afin d’assurer la vitalité des échanges, la diversité des points de vue et la variété des réseaux.

Les objectifs

Le plan d’action comporte trois axes principaux :

  1. La présence de l’UNEQ sur le territoire québécois. L’UNEQ s’engage à aller à la rencontre des écrivain.es en région et, pour ce faire, compte profiter des différents salons du livre. Ainsi, en 2017-2018, huit salons seront visités par un représentant de l’UNEQ, qui rencontrera individuellement tous les écrivain.es en ayant manifesté l’intérêt, ainsi que les différents acteurs culturels et politiques du territoire.
  2. L’interrégionalité. Les écrivain.es en région ne devraient pas avoir à passer par Montréal pour pouvoir se parler ! L’UNEQ compte encourager les projets interrégionaux, faire la promotion des différentes initiatives interrégionales, participer à leur logistique et fournir les outils nécessaires aux intervenants pour qu’ils puissent entrer en contact les uns avec les autres. Des budgets pourraient éventuellement être débloqués pour ce type de projets.
  3. Territoires et technologies. L’UNEQ désire utiliser davantage les technologies pour favoriser de meilleures communications entre les délégué.es ainsi qu’entre les délégué.es et l’UNEQ elle-même. Le territoire québécois est immense, mais cela ne doit pas nous empêcher d’être présent pour chacun.e des écrivain.es qui l’habitent.

Ce qui n’a pas changé

À l’instar du Comité Trans-Québec, le Comité des régions a comme objectif principal de défendre les droits socioéconomiques des écrivain.es habitant et œuvrant en région ; il assure un contact entre les écrivain.es en région et l’UNEQ, il soutient les échanges et les liens entre les territoires représentés, tout en participant à la promotion de la littérature créée par les écrivain.es québécois.es en région. Le Comité des régions se veut à la fois outil de communication, catalyseur de projets et promoteur d’idées.

Liste des régions et territoires

Territoire 1 : NORD-EST DU QUÉBEC

  • Saguenay
  • Lac-Saint-Jean/Nord-du-Québec
  • Côte-Nord

Territoire 2 : EST DU QUÉBEC

  • Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine
  • Bas-Saint-Laurent
  • Chaudière-Appalaches

Territoire 3 : CENTRE-DU-QUÉBEC

  • Québec/Charlevoix
  • Mauricie
  • Centre-du-Québec

Territoire 4 : CENTRE-SUD DU QUÉBEC

  • Montérégie
  • Lanaudière
  • Estrie

Territoire 5 : NORD-OUEST DU QUÉBEC

  • Outaouais
  • Abitibi-Témiscamingue
  • Laurentides/Laval

Territoire 6 : HORS QUEBEC
 

7 commentaires sur “Le Comité des régions, un nouvel outil pour l’UNEQ

  1. Nicolas Paquin

    Influence Communication le disait encore récemment: la couverture des événements des régions au Québec par les médias se retrouve sous le 1% en 2016.
    Et comme tous les auteurs n’ont pas la ville comme inspiration et comme milieu de vie, nous ne faisons pas exception à cette réalité.
    Si le pôle majeur de diffusion demeure la ville, le lieu de création, lui, existe dans tout le Québec, et j’ai l’impression que la visibilité et le réseautage en subissent présentement les conséquences.

    • Mélissa Verreault

      Bonjour Nicolas,

      Avez-vous des exemples de «conséquences» précis en tête? Ça m’intéresse! Car c’est à partir de ce que les gens observent sur le terrain que nous pourrons développer des idées pour améliorer les conditions de pratique des écrivains partout à travers le Québec.

      Merci pour votre commentaire!

      Mélissa V.

  2. SONIA COTTEN

    Bonjour Mélissa, bonjour tout le monde.

    je suis Sonia Cotten.
    J’étais représentante pour le Territoire 5. J’avais mis un stand-by à ma continuation, mais je suis intéressée à continuer, si personne n’a été nommé.

    Merci,
    sonia

  3. Véroniqu eVilleneuve

    bonjour,
    Bravo pour la continuité. Il est important que les régions soient écoutées. Par ailleurs, je trouve étrange que vous avez scindé l’appellation de certaines régions dans votre cartographie ainsi, vous avez séparé le Saguenay du Lac-Saint-Jean alors qu’il s’agit d’une seule région soit le Saguenay – Lac-Saint-Jean,
    De même le secteur de Chaudière-Appalaches fait partie de la région de Québec.

    • Mélissa Verreault

      Bonjour Véronique,

      Merci pour votre commentaire. Oui, c’est vrai, du point de vue «MRC», le Saguenay–Lac-St-Jean représente une seule région, mais si nous avons cru bon la scinder, c’est pour que chacune de ses deux parties soit mieux représentée. Dolbeau-Mistassini et Chicoutimi, c’est deux heures de route, quand même, donc des réalités qui sont probablement très différentes. Ce n’est pas dans le but de diviser que nous avons effectué ce découpage, mais au contraire, pour rassembler encore plus :-)

      Même chose pour Chaudière-Appalaches, qui inclut aussi bien Lévis que Saint-Georges-de-Beauce, par exemple; les réalités de ces deux villes sont très différentes de celle de Québec (je suis de Lévis, alors je peux aisément en témoigner!).

      De façon générale, je crois que plus nous aurons des antennes un peu partout à la grandeur du Québec, mieux nous serons en mesure de répondre aux besoins de chacun de nos membres. Qu’en dites-vous?

      Au plaisir!

      Mélissa V.

  4. Susy Desrosiers

    Bonjour,

    J’habite la région du Centre-du-Québec. Eh oui, j’ai l’impression que tout se passe à Montréal… formations, rencontres etc.

    Peut-on avoir quelque chose de semblable en région?

    Au plaisir!

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