Mot de la présidente – mars 2016

Le changement : une sorte de printemps

Du moins, c’est ce que l’on espère. Chaque fois. Comme on rêve en mars à un été ensoleillé, luxuriant. Et pourquoi pas ? Le changement dérange, il vaut donc mieux l’imaginer porteur d’embellies. Et parfois, on a même raison.

En 1992, quand le Parti libéral a énoncé sa Politique culturelle, il rêvait d’affirmation de notre identité culturelle, de soutien aux  créateurs et aux arts, et d’accès des citoyens à la vie culturelle. À nous de juger si 23 ans plus tard, son projet s’est réalisé.

En 2016, de quoi rêve notre gouvernement ? La liste des thèmes suggérés aux participants à la consultation publique que mènera le Ministère du 8 avril au 21 juin prochain nous en donne une idée :

  • l’évolution des domaines de la culture et la place des créateurs;
  • le rapport du citoyen à la culture;
  • la langue française et la diversité ethnoculturelle;
  • le développement culturel autochtone;
  • la culture dans une perspective de développement durable;
  • l’action internationale;
  •  la gouvernance et le financement.

Cette consultation, écrit-on sur le site du Ministère, se déroulera selon une approche participative visant à rallier tous les acteurs concernés autour d’un projet rassembleur qui favorise le développement culturel sur l’ensemble du territoire. Si cette nouvelle politique culturelle était véritablement le fruit d’un projet rassembleur, ce serait en effet une belle réussite. Avouez.

La seule ombre au tableau, du moins pour les esprits chagrins et/ou tracassiers, pourrait concerner le dernier thème proposé : la gouvernance et le financement. Mais soyons optimistes, nous ne sommes plus en période de rigueur budgétaire et de toute manière, pensez-y, qui fonderait une politique culturelle à long terme sur une projection de dix ans d’austérité ?

Et puis, il faut se souvenir du Plan d’action du livre et du sauvetage de la bibliothèque Saint-Sulpice, résultats d’une intervention solidaire du milieu. (Nous avions demandé autre chose que ce Plan d’action du livre, certes, mais nous nous sommes réjouis de l’aide apportée au secteur du livre).

Chose certaine, les écrivains devront faire connaître leurs besoins et leurs exigences de façon à occuper la place qui leur revient dans cette nouvelle Politique culturelle. L’UNEQ s’en chargera, soyez-en assurés. Nous commencerons dès la semaine prochaine à travailler à un mémoire que nous présenterons début mai lors des consultations publiques qui auront lieu à Montréal. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à nous les faire connaître.

En terminant, voici quelques bonnes nouvelles : la Nuit Blanche a attiré près d’une centaine de visiteurs à la Maison des écrivains, la clinique juridique Juripop a permis à Me Alain Gaulin, directeur général adjoint de Juripop, de recevoir une dizaine de membres de l’UNEQ qui se sont dits satisfaits de l’aide qu’ils avaient reçue, et Les Romanciers invités, une activité organisée en collaboration avec la Cinémathèque, grandit en popularité. La dernière conférence de cette saison aura lieu le 12 mars prochain lorsque l’écrivaine Andrée A. Michaud présentera le film Sunset Boulevard. Le 18 mars, notre fiscaliste Richard Schedleur donnera une formation sur la fiscalité à la Maison des écrivains. Dans les prochaines semaines, l’émission Enquête à Radio Canada présentera un reportage sur le monde de l’édition. Ne le manquez pas !

 

 

 

 

 

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