Bourses d’écriture : dévoilement des lauréates 2025
Montréal, 19 juin 2025 — L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) est heureuse de remettre, par l’entremise de la Fondation Lire pour réussir, trois bourses d’écriture pour des projets en cours : la bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture, la bourse Charles-Gagnon et la bourse Jean-Marie-Poupart. Cette année, les bourses ont respectivement été octroyées à Annie-Claude Thériault pour un projet de recueil de nouvelles, à Anne-Marie Sicotte pour un projet de chronique historique et à Kristina Gauthier-Landry pour un projet de fiction.

Bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture
Inaugurée en 2012 par l’UNEQ, la bourse d’écriture Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture est remise une fois l’an à un.e membre de l’UNEQ pour un projet de fiction en cours d’achèvement. Offerte par la Caisse Desjardins de la Culture et dotée d’un montant de 3 000 $, cette bourse honore la mémoire de Jean-Pierre Guay, écrivain dont le travail à la présidence de l’UNEQ de 1982 à 1984 a marqué l’évolution des conditions socio-économiques des écrivaines et des écrivains, notamment par un règlement important dans le dossier des droits de reprographie et par la création du Fonds de secours Yves-Thériault.
Les lauréat.e.s qui en ont bénéficié jusqu’à maintenant sont Jonathan Harnois (2013), Véronique Cyr (2014), Gérald Baril (2015), Marie-Hélène Poitras (2016), Julie Hétu (2017), Catherine Voyer-Léger (2018), Danielle Dussault (2019), Virginie Blanchette-Doucet (2020), Aimée Lévesque (2021), Valérie Forgues (2022), Michel Pleau (2023) et Ariane Gélinas (2024).
Cette année, c’est l’écrivaine Annie-Claude Thériault qui a été choisie par le jury, pour son projet de recueil de nouvelles, Les disparitions, composé de sept nouvelles longues ayant pour fil conducteur l’insularité. Inspirées de faits réels intrigants liés à des îles, ces histoires abordent des drames sociaux (déclin des villages, vieillesse, changements climatiques) à travers des récits intimes et poétiques. Chaque nouvelle porte le nom d’une île et dresse un portrait émouvant de ses habitants visant à marquer l’imaginaire collectif.
« La Caisse Desjardins de la Culture est heureuse d’offrir cette bourse de 3000 $ à Annie-Claude Thériault pour son recueil de nouvelles Les disparitions. C’est une manière de témoigner de notre soutien indéfectible aux écrivaines et écrivains ainsi qu’à la culture québécoise dans sa globalité. Félicitations ! » – Marie-Christine Cojocaru, directrice générale de la Caisse Desjardins de la Culture
Le jury était constitué d’Ariane Gélinas (lauréate 2024), d’Anthony Lacroix et de Julie Champagne.

Bourse Charles-Gagnon
Créée en 2019 par la Fondation Lire pour réussir grâce à un don de 30 000 $ de la Fondation Charles-Gagnon, la bourse Charles-Gagnon remet, chaque année, un montant de 3 000 $ à un.e écrivain.e du Québec, membre ou non de l’UNEQ, pour soutenir l’achèvement d’un projet d’essai ou d’ouvrage à caractère historique (monographie, biographie).
Nassira Belloula (2019), Étienne Beaulieu (2020), Gabrielle Lebeau (2021), Catherine Ferland (2022), Ralph Elawani (2023) et Hélène Matte (2024) ont été les lauréat.e.s des années précédentes.
En 2025, le dossier de l’écrivaine et historienne Anne-Marie Sicotte a retenu l’attention du jury pour un projet d’essai historique. Ce projet explore l’histoire du drapeau de Cléophée Masson, fabriqué en 1837 au cœur du mouvement patriote du Bas-Canada. À travers une enquête historique rigoureuse, il met en lumière le rôle oublié des femmes dans la lutte politique et la résistance démocratique. L’essai questionne aussi la mémoire collective et l’appropriation d’un symbole devenu objet de controverse.
« La Fondation Charles-Gagnon tient à féliciter Anne-Marie Sicotte pour l’obtention de la bourse annuelle 2025 pour son projet Le drapeau de Cléophée. Nous apprécions que pour cette septième remise de bourse une chronique historique sur des moments critiques de notre passé ait retenu l’attention du jury. » – Daniel Hubert, président de la Fondation Charles-Gagnon
Le jury était formé d’Hélène Matte (lauréate 2024), de Benoit Jodoin et d’Elizabeth Lemay.

Bourse Jean-Marie-Poupart
Cette bourse annuelle a vu le jour en 2021 grâce à un don de l’écrivaine Réjane Bougé à la Fondation Lire pour réussir, pour honorer la mémoire de l’écrivain Jean-Marie Poupart (1946-2004). Tout au long de sa carrière, cet auteur prolifique s’est démarqué dans plusieurs genres littéraires : roman, essai, livre jeunesse, théâtre, scénario. Le montant de 3 000 $ de cette bourse d’exploration est donc remis à un.e écrivain.e qui prévoit explorer un nouveau genre littéraire, hors de sa pratique artistique habituelle, ou s’aventurer dans un autre champ artistique à caractère littéraire pour un projet en cours ou à venir.
Depuis sa création, la bourse a été remise à Mikella Nicol (2021), Mélanie Gélinas (2022), Manon Louisa Auger (2023) et Fanie Demeule (2024).
Pour cette cinquième édition, Kristina Gauthier-Landry remporte la bourse pour son projet Pagaye, un projet de roman ancré sur la Côte-Nord explorant la transmission de la violence masculine à travers plusieurs générations d’hommes issus d’un milieu ouvrier, pêcheur et isolé. L’autrice, après avoir écrit sur le féminin, tourne ici son regard vers les figures masculines de son arbre familial, questionnant les origines du mal-être, du silence et de la honte qui gangrènent sa région natale.
« Nul doute que dans ce premier roman Kristina Gauthier-Landry déploiera la même écriture riche et souple que celle qu’on a pu lire avec bonheur dans les ouvrages poétiques et fragmentaires publiés à ce jour. Sans compter que l’investigation familiale auprès de la lignée de ses pères qu’elle se propose d’explorer dans Pagaye sera arrimée au territoire de la Côte-Nord, un coin du pays encore trop peu exploité dans la fiction québécoise. Ce souffle plus large n’en est que plus prometteur. » – Réjane Bougé, écrivaine
Le jury était formé de Fanie Demeule (lauréate 2024), de Manon Louisa Auger et de l’écrivaine Réjane Bougé.
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