Mot de la présidente — février 2017

Par Réjane Bougé, présidente de l’UNEQ

Chers collègues,

Photo : Christiane Desjardins
Je tiens d’abord à vous remercier chaleureusement de m’avoir fait confiance en m’élisant à la présidence de l’UNEQ, en décembre dernier. Deux mois se sont donc écoulés depuis, deux mois pendant lesquels j’ai continué à approfondir l’ensemble des dossiers au sein d’une équipe dynamique et inspirante. Les responsabilités sont grandes, les défis ne manquent pas, mais je réitère que c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’entends les relever en vous représentant au sein de notre syndicat. Et puisque je n’avais pas encore eu la chance de m’adresser à vous en 2017, permettez que je vous souhaite une année fertile pour réaliser tous vos projets de création avec toute la persévérance dont vous pourriez avoir besoin pour y arriver !

L’amélioration des conditions socioéconomiques, un meilleur soutien pour les membres en régions, une diffusion plus large sur la scène internationale, un maillage plus étroit avec le milieu éducatif, un investissement plus créatif en regard du numérique, un réseautage plus large de l’UNEQ avec d’autres partenaires : j’ai déjà eu la chance de m’exprimer sur mes priorités que je rappelle, ici, en bref.

Ceux d’entre vous présents à l’assemblée générale de décembre dernier savent qu’un travail pour mieux appuyer les membres en régions — représentant 57 % du membership — a déjà été amorcé à l’UNEQ. Le découpage plus grand à l’intérieur de chacun des cinq territoires, la création d’un tout nouveau territoire, celui « Hors-Québec », pour représenter les écrivains francophones qui vivent à l’extérieur de la province, des délégués maintenant nommés par le CA pour deux ans et en plus grand nombre pour couvrir ces vastes régions, autant d’initiatives visant à faciliter les liens de l’UNEQ avec les responsables régionaux de la culture, les élus de même que les représentants des médias.

Par ailleurs, la présence de l’UNEQ sera plus grande sur le terrain ; les membres du CA et le personnel se déplaceront lors de certaines activités pour venir y appuyer les écrivains/délégués et tous les autres. En la personne de Mélissa Verreault, relayant au CA Mylène Bouchard, maître-d’œuvre de ce nouveau découpage, le comité des régions (qui remplace celui auparavant connu sous le nom de Trans-Québec), les membres régionaux ont une autre représentante compétente et dévouée. (À lire dans L’Unique, l’article de l’administratrice de l’UNEQ et représentante des régions Mélissa Verreault.)

Notez, par ailleurs, que l’UNEQ se joint au réseau québécois Les Arts et la Ville, une organisation qui rassemble des milliers d’élus et de fonctionnaires de toutes les municipalités, d’artistes et de travailleurs culturels, un réseau qui nous aidera à renforcer nos liens et à établir de meilleurs maillages. Quant à la région montréalaise, l’UNEQ entend rétablir des liens avec Culture Montréal.

Nouveaux comités

Au sortir de notre premier conseil d’administration en 2017, nous avons décidé de mettre sur pied un nouveau comité numérique au sein de l’UNEQ. À ce jour, l’équipe a fait un formidable travail en ce qui a trait à la diffusion, en créant, de concert avec le laboratoire NT2 de l’UQAM, l’application Opusculesque je vous invite à télécharger si ce n’est déjà fait. Les textes que vous pouvez y lire sont inédits.

Quant aux plateformes numériques d’auto-édition, une étude pilotée par l’UNEQ a été publiée l’automne dernier. Elle fourmille d’informations pratiques pour ceux qui veulent tenter cette aventure. Une bonne part de nos membres, soit 62 %, s’y sont dit intéressés par ces nouvelles avenues.

Mais le numérique est aussi là pour créer des textes atypiques en ouvrant des portes sur des aventures multimédias hybrides. Tout en gardant un œil attentif sur les possibilités offertes sur le plan de la diffusion, nous voulons maintenant investir ce champ en nous engageant davantage dans l’axe de la création.

Dans un premier temps, nous rencontrerons des gens de l’industrie numérique pour voir comment nos auteurs pourraient collaborer avec eux sur le plan des contenus. Ces deux sphères de créateurs se connaissent encore trop peu et nous voulons tisser des liens prometteurs. Dans un deuxième temps, des voies plus exploratoires et plus audacieuses seront dégagées, voies dont les formes restent à inventer. Ce comité devrait être formé dès le mois de mars.

Pour poursuivre sur le terrain du numérique, je vous signale que je participerai, pour ma part, au volet professionnel de la Foire internationale du livre de La Havane qui se déroulera du 9 au 19 février pour parler des mutations du marché du livre dans un Québec numérique, des défis, des modèles, etc. Le Canada est l’invité d’honneur de cette 26ième édition et une programmation spéciale portant sur le Québec y est prévue.

Un deuxième comité sera mis sur pied, qui verra, celui-là, à réfléchir sur la situation des écrivains issus des diverses communautés culturelles de même que sur les auteurs autochtones ainsi qu’aux initiatives à mettre en place pour s’assurer de la meilleure intégration possible de ces importants interlocuteurs culturels. Forums, études, programmes de mentorat : bien des associations artistiques ont déjà proposé des réflexions et ont commencé à structurer des actions pertinentes.

Certes, l’UNEQ met sur pied des activités d’animation pour mettre ce corpus en valeur, mais il faut aller plus loin en commençant par renforcer nos liens avec un organisme comme Diversité Artistique Montréal (DAM). À ce chapitre, j’aimerais vous signaler que présentement se tient à BAnQ, et ce jusqu’au 30 mars, une initiative formidable qui consiste à « emprunter un livre humain ». Des tête-à-tête vous sont ainsi offerts avec des gens qui ont choisi le Québec comme terre d’accueil de manière à ce que ces derniers puissent vous raconter leur histoire de vive voix.

À défaut d’être tout nouveau, le comité égalité hommes-femmes de l’UNEQ, créé l’automne dernier, a beaucoup de champs à investiguer. Danièle Simpson, qui le pilote, s’est jointe au nom de l’UNEQ à une coalition plus large, la Coalition pour l’égalité homme-femme en culture — nom qui pourrait changer sous peu —, qui regroupe pas moins de quinze associations artistiques. En fait, il serait plus simple de dire qu’elles sont toutes là, à commencer bien sûr par les Réalisatrices Équitables, l’organisme de lobby qui a été la bougie d’allumage de tout un mouvement qui ne fait que s’accroître au fil des semaines, en passant par l’UDA, l’Association québécoise des auteurs dramatiques (AQUAD), le Conseil québécois du théâtre (CQT), le Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM), etc. Ces nouvelles initiatives issues de nos comités sauront vous convaincre, je l’espère, que l’UNEQ est plus que jamais en réseau avec l’ensemble des partenaires culturels !
 

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